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67ème congrès de la Fnsea Le syndicat veut engager le redressement productif de l'agriculture

La Fnsea tient son 67e Congrès de mardi à jeudi à Troyes avec pour ambition de jeter les bases de l'amélioration de la compétitivité de l'agriculture, notamment dans les filières d'élevage et de culture de fruits et légumes.

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Après Montpellier en 2012, c'est Troyes qui accueille le Congrès de la Fnsea en 2013. (© Terre-net Média)
La France est le premier producteur de blé, maïs, viande bovine, volaille, betteraves et oléagineux. L'agriculture participe positivement à la balance commerciale et notamment le blé (7,3 milliards d'euros d'excédent) ou les vins et spiritueux (à hauteur de 8,6 milliards). « Il n'y a pas qu'Airbus » qui vend du made in France à l'étranger veut faire entendre Xavier Beulin, président de la Fnsea.

Pour évoquer ce sujet, le syndicat a notamment invité à Troyes Louis Gallois, ancien patron d'Eads et donc d'Airbus, auteur du rapport sur la compétitivité, devenu Commissaire général à l'investissement. Car si les grandes cultures végétales ou le vin ont les reins solides, l'élevage ou les productions fruitières et maraîchères souffrent d'un déficit de compétitivité qui les met en danger. Les producteurs de fruits et légumes, gros employeurs de main d'œuvre, se plaignent du coût du travail en France, par rapport à l'Allemagne par exemple, et des prix de l'énergie, explique Angélique Delahaye, ex-présidente de Légumes de France, branche spécialisée de la Fnsea.

L'élevage, quant à lui, a besoin d'un « soutien différencié » de Bruxelles et d'une « contractualisation avec les industriels pour qu'ils prennent en compte les hausses de coûts de production » et notamment la hausse des prix des céréales qui renchérit l'alimentation animale, détaille Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine, autre association spécialisée de la Fnsea.

Tension avec le ministre

Face à cette urgence, Xavier Beulin a déclaré la semaine dernière l'élevage comme « grande cause nationale » et promis des actions régionales et nationales en avril. « Nous avons besoin que la Fnsea porte haut et fort ces revendications », explique Pierre Chevalier.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, plaide pour un rééquilibrage des aides de la future Pac (2015-2020) actuellement discutée à Bruxelles. Il a notamment fait admettre sa proposition de subventionner davantage les premiers hectares, les exploitations animales étant plus petites que les productions végétales.

Le tension entre le ministre et la puissante Fnsea semble d'ailleurs poindre ces dernières semaines. « Il y a des sujets avec lesquels on a besoin de s'expliquer : sur le rythme de convergence des aides de la Pac, sur la prime aux 50 premiers hectares, l'agro-écologie », concède Xavier Beulin. Stéphane Le Foll ne cesse de vanter les mérites de l'agro-écologie, qui vise selon lui à concilier performances écologiques et économiques dans les champs. La Fnsea, qui se plaint régulièrement de l'empilement de normes environnementales qui étranglent selon elle les agriculteurs, veut savoir « ce qu'on met derrière ce mot ». Le ministre de l'Agriculture est attendu jeudi à Troyes.

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